Créée en 2008, la rupture conventionnelle, c'est l'opportunité de mettre un terme à la relation de travail de manière négociée, respectueuse et mutuellement bénéfique.
Aujourd’hui, en augmentant le forfait social de 20 à 30%, l’intérêt de la rupture conventionnelle pourrait être entaché par son coût pour l’entreprise.
L’objectif affiché de ce changement : favoriser l’emploi des seniors et limiter les ruptures conventionnelles qui servaient de pré-retraites déguisées. Le second objectif non affiché, c’est de limiter les démissions déguisées donnant droit au chômage et limiter les licenciements économiques détournés par cette méthode.
Décryptons un peu la situation !
La rupture conventionnelle avait des atouts certains :
Il est indéniable que la rupture conventionnelle est une option largement utilisée pour mettre fin à un contrat de travail de manière négociée. Cependant, il est essentiel de ne pas passer sous silence ses limites et les cas où elle peut ne pas être la meilleure solution.
Voici quelques points à prendre en considération :
Il est essentiel de peser attentivement les avantages et les inconvénients avant de choisir cette méthode de séparation. Parfois, d'autres approches, telles que le licenciement ou la mise en place d'un plan d'amélioration des performances, peuvent s'avérer plus appropriées.
Avant l’apparition de la rupture conventionnelle, lorsqu’il y avait négociation d’un départ d’un salarié, les DRH ont utilisé pendant des années une transition faisant suite à un licenciement pour faute grave.
Cette méthode pourrait revenir en force d’autant plus avec l’augmentation du forfait social.
Rupture conventionnelle |
Licenciement pour Faute Grave + Transaction |
1 mois et demi de procédure 30% charges patronales au titre du forfait social |
Aucune indemnité de licenciement Aucune indemnité de préavis Procédure en 7 jours 9.7% de CSG/CRDS sur la transaction (pris en charge par l’entreprise ou par le salarié avec certaines limites légales) |
Il faut bien évidemment un préalable de confiance entre le salarié et l’entreprise mais l’avantage financier est indéniable et un risque prud’homal verrouillé avec la transaction.
Il faut également que le salarié passe l’obstacle psychologique de la notion de licenciement au profit d’un intérêt financier. Selon son âge et son ancienneté dans l’entreprise, tous les salariés auront du mal à se projeter dans ce processus.
Alors, la Rupture Conventionnelle est-elle morte ? Pas certaine. La démarche est simple, permet de soigner son offboarding mais son nombre risque de diminuer d’autant plus dans une conjoncture économique plus difficile.
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